Les voeux de la CGPME 95

cgpme95 président

Voeux 2015, les mots du Présidents

 » Chers entrepreneurs, chers adhérents, chers amis,

On a beaucoup évoqué ces derniers jours les valeurs qui nous unissent. Je ne veux pas évoquer ici une nouvelle fois l’actualité, ce n’est ni le lieu ni l’endroit bien sûr. Mais tout cela nous rappelle qu’aucune valeur ne peut être tenu pour acquise et que la défense de nos idées nécessite un engagement dans la durée.

Je dis cela pour rappeler qu’au-delà du réseau et de la défense des intérêts des entreprises, la défense des valeurs de l’entrepreneuriat fait partie de nos missions à la CGPME, et nous ne la négligeons pas.

Depuis longtemps maintenant, nous allons au contact des institutions, des médias, mais aussi des jeunes, pour rappeler toute l’importance que nous donnons aux valeurs des entrepreneurs :

– l’audace

– le goût de l’engagement, de la prise d’initiative

– le sens des responsabilités

– le goût de l’équipe

notamment

 

Forums divers, intervention dans les collèges, accueil des jeunes dans nos entreprises, réalisation d’outils de communication, visite d’entreprises,… Nous vous sollicitons d’ailleurs beaucoup pour cela.

Bref, la CGPME doit être utile à votre entreprise mais également plus largement aux entreprises.

Nous y tenons beaucoup.

 

Nous voulons faire vivre ces valeurs, et nous voulons contribuer à permettre aux décideurs publiques de mieux appréhender la réalité de ce qu’est l’exercice de notre métier de patron de PME/TPE, et des conditions qui sont susceptibles de favoriser l’activité.

Ces dernières années, la CGPME a par exemple obtenu des mesures de nature à réduire les délais de paiement, ou éviter l’imposition de la représentation syndicale dans les TPE (même si, attention, cette question semble vouloir refaire surface… Nous serons particulièrement vigilants)

 

Certaines des dernières mesures qui s’imposent à nos entreprises montrent toute l’étendue du travail…

Pour n’en citer que trois :

• La mise en place du compte pénibilité

Nous ne sommes pas contre la prise en compte de la pénibilité. A l’opposé de la caricature que l’on fait des patrons, nous sommes très sensibles au sort de nos collaborateurs.

Mais cette mesure telle qu’elle est conçue, méconnait totalement la vie de nos petites entreprises et s’inscrit en totale contradiction avec la volonté affichée de simplification.

 

• Le seuil minimum hebdomadaire du temps partiel fixé à 24h

Quel patron fait de la parcellisation du temps de travail de ses salariés un objectif.

Les contraintes de certaines activités nous y obligent.

Comment comprendre cette mesure, alors qu’est décrétée une mobilisation pour l’emploi et combien de licenciement va-t-elle provoquer ?

 

• Enfin, l’obligation d’information préalable des salariés dans le cadre des transmissions d’entreprises…

Si cette mesure nous questionne, c’est qu’il est absolument indispensable de préserver la discrétion pour assurer les chances de réussite d’une opération si complexe, en particulier pour conserver la confiance de nos clients et fournisseurs.

D’ailleurs, cette discrétion s’impose y compris dans les cas de transmission à un ou plusieurs collaborateurs.

Qui peut penser en effet qu’un patron qui cède n’a pas évalué la possibilité d’une reprise par un de ses salariés ?

 

Au final, nous demandons moins de contraintes, plus de liberté de gestion et on nous répond par plus d’ingérence…

 

Bien sûr, tout n’est jamais négatif, mais ces mesures sont des symboles forts. Suffisamment pour pousser la CGPME Nationale à mobiliser les entrepreneurs dans la rue le 1er décembre dernier, à Paris et Toulouse…

Il n’est pas dans notre ADN, nous les chefs d’entreprise, de descendre dans la rue. Et pour tout dire, nous avons d’autres occupations. Mais il fallait marquer le coup.

 

Si nous voulons éviter d’en arriver à ce genre de « jusqueboutisme », nous devons avoir le poids nécessaire pour instaurer un rapport de force plus favorable à nos petites entreprises.

Pour cela, l’année qui vient vont être décisives. Le gouvernement fera à l’issue de ce délai l’évaluation de la représentativité des différentes organisations, en particulier à l’étude de l’évolution du nombre d’adhérents sur la période.

Je compte donc sur vous pour nous aider à développer notre organisation départementale.

Si nous sommes de fait un réseau d’entreprises, nous sommes avant tout une organisation patronale. C’est pourquoi mon intervention avait cette tonalité « syndicale »…

Ces messages passés, je peux donc en venir à la partie plus conviviale, et notamment vous exprimer mes vœux pour cette nouvelle année :

Sur le plan professionnel, je souhaite que cette année apporte des vents favorables à vos projets de femmes et d’hommes d’entreprise.

Sur le plan personnel, je vous souhaite, de la part de toute l’équipe de la CGPME 95, une excellente santé, et beaucoup de beaux moments partagés.

Sur le plan collectif enfin, je souhaite… face à l’acuité des défis qui nous sont proposés, que nous parvenions à maintenir les liens qui nous permettent de vivre dans une société pacifiée.

Encore bonne année, et comment mieux la débuter que par un pot de l’amitié ! »

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